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Eclat
Les nuits bleues
Je suis vide de tout et tout m’est familier
jusqu’au pas de l’horloge dans son chant régulier.
L’air coule sur les façades abbatiales des fabriques
que l’aube d’un réverbère éclabousse de brique.
J’ai effacé le temps qui n’était pas le notre
et ces traces de toi tissées avec une autre ;
mais au bout de mes nuits, lasse de ne pas rêver,
je suis vide de toi avant que d’arriver.
11 mai 1997