voici l'homme

le bourg s’approche paisiblement,
le blé pousse inaperçu
sauf de quelques chemins connus
jeux,
collines, arbres,
aux noms oubliés


fumée bleue devine les volutes
l’air cède sous l’atteinte
quelque part au dessus, les nuages


mais dieu si tu n’es, peux-tu au moins rêver !


silence, silence sans finitude
pure folie, aux lèvres de l’Enfer


avec de larges mouvements de crabe
au-dessus les nuages se font et se défont


et puis, au soleil, pour des milliers d’années nous sècherons nos blessures


fleurs ramassent et taisent
le ciel défait étoiles seules
les étoiles sont seules
du besoin d’autre, terrible mort qui entretient leur éternité
un bref oubli de soi
elles redeviennent le ciel


ciels aux soubresauts de grandes transparences
en purs jeux de sources


croix s’en vont droites - comme elles peuvent
brèves paraboles caressent des limites les étoiles


par intermittence j’invoque l’or avec vous
et je pars
vers mes morceaux d’os pris par le sang et brûlés


...
version roumaine à venir...


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